Au début de l’écriture de Crier, toujours… je venais de terminer la composition de Préface en Prose, une oeuvre pour choeur, orchestre de chambre et récitant, d’après un texte éponyme de Benjamin Fondane. A ce moment là j’étais toujours absorbé par la poésie de Benjamin Fondane et j’ai aimé cette phrase de lui : « Crier toujours, jusqu’à la fin du monde ». A mon sens, elle résume sa poésie, en tout cas celle qui m’avait passionné. Notre vie est un combat et Fondane était poussé par une forme particulière de révolte et de réflexion sur le mal, une philosophie de « l’irrésignation ». Musicalement, j’ai relié cette idée de combat à la sensation que me procurait les entrées fuguées, et plus précisément les fugues « endiablées » de Charles-Valentin Alkan. Et comme j’écrivais pour la guitare, un instrument que j’ai pratiqué, j’ai inconsciemment laissé transparaître les influences de Marc Ducret, un guitariste que je trouve admirable.
Crier, toujours… (2008)
2 guitares durée 15′