Cette oeuvre est une commande de l’Opéra de Toulon. Jérôme Gay, directeur adjoint de l’Opéra de Toulon, m’a demandé une pièce symphonique courte. Moi, je souhaitais continuer de développer ma réflexion sur la symphonie et la forme. Notre point d’entente a été pour une troisième symphonie, un format court donc une sinfonietta… C’est une oeuvre de 20 minutes.
Pour cette symphonie, je souhaitais travailler sur la forme en trois mouvements, vif-lent-vif. Je me suis imposé une durée égale entre chaque mouvement (cinq/six minutes).
Je n’ai voulu utiliser qu’une seule idée musicale pour chacun des mouvements. Chaque idée est développée par superposition, empilement, suppression… Le travail rythmique et la pulse sont très présents dans cette partition (et dans mes partitions en général). La modalité aussi. J’utilise depuis quelques années très librement et sans complexe, la consonance, la mélodie, la répétition… Le fil rouge est pour moi l’expression, la recherche d’intensité musicale, de lyrisme et de dramaturgie musicale.

A travers cette partition j’ai conçu une musique où chaque famille d’instruments (bois, cordes, cuivres) ont leur propre histoire, leur propre déroulé, leur propre vie. A certains moments les trois familles s’expriment ensemble. Elles vont dans le même sens musical. A d’autres moments elles empruntent des chemins parallèles, indépendants. Un peu à l’image de notre société où chacun va à sa propre vitesse, prend son propre chemin, mais où, au final, la globalité et la diversité des parcours fait un tout cohérent et unique…