Brand, une symphonie lyrique (symphonie n°2) pour ténor et orchestre
texte d’Henrik Ibsen, traduction française du Comte Prozor

 

Brand est un poème dramatique d’Henrik Ibsen. C’est une pièce en cinq actes publiée en 1866 qui raconte le destin du pasteur Brand, homme éperdu d’absolutisme. C’est un voyage vertigineux dans la vie et les choix de cet homme prêt à tout pour être fidèle à son idéal, emmenant mère, femme et enfant dans la tornade de ses sacrifices.

Cette pièce m’a interpellé par la clairvoyance des propos sur la nécessité de l’engagement et de la persévérance dans ses choix. Le texte d’Ibsen résonne en moi lors de périodes de doute. Il confirme la nécessité de croire en ses idées et surtout de s’investir pour les réaliser. S’investir mais sans se compromettre, s’investir en gardant sa trajectoire, s’investir en prenant des risques,  s’investir et remettre en question les préjugés pour bousculer les ordres établis, s’investir en ne cherchant pas la reconnaissance mais chercher à dire et à faire ce qu’il y a au plus profond de nous. C’est cette pensée philosophique et ce texte profond que j’ai souhaité mettre en musique.

Le texte original d’Henrik Ibsen, dans la traduction du comte Prozor, est une longue pièce en cinq actes, écrite pour une quinzaine de personnages. La symphonie ne va donc garder que quelques passages du rôle principal (Brand), sous forme de monologue. Les monologues écrits par Ibsen sont forts et poignants. Il nait de la parole de Brand une véritable réflexion existentielle.

L’adaptation que j’ai réalisé épure l’action afin d’entrer, par la musique et la vocalité, au plus profond de la pensée, de la chair et de « l’âme » de Brand.

Le souhait de cette symphonie est de donner à entendre toute la force de la réflexion que nous livre Ibsen sur la vie, l’engagement, la persévérance, la mort, l’amour…

 

Symphonie en cinq mouvements

1- Un brouillard à couper au couteau
2- La race d’aujourd’hui
3- Absence de volonté
4- Les épaules du christ
5- Des temps plus grands