Diptyque entourant la caresse

 

Le Diptyque entourant la caresse est un concerto pour clavecin et ensemble instrumental inspiré du concerto pour clavecin de Manuel de Falla. Manuel de Falla a été le premier à écrire son concerto pour clavecin pour un ensemble instrumental composé d’une flûte, clarinette, hautbois, violon et violoncelle. Une formation se rapprochant de la musique de chambre, formation atypique. Pour rendre hommage à ce compositeur espagnol génial, je voulais écrire mon concerto en utilisant la même formation. Je souhaitais trouver néanmoins un point de vue différent, une couleur sonore singulière. Mon désir était de mener la musique dans la racine du son, dans ce qui peut-être physique et corporel : le registre grave. Avec l’idée d’économie de moyen qui m’anime, je décidais d’employer les mêmes instrumentistes mais d’utiliser les instruments graves de la famille des flûtes, hautbois et clarinettes et d’écrire ainsi pour flûte basse, clarinette contrebasse, hautbois baryton, violon et violoncelle. Est-ce qu’une partition dotée d’une palette sonore aux couleurs sombres pourrait mieux faire éclater la lumière ?

La forme. Dès le départ, j’avais le titre de l’œuvre, Diptyque, donc une œuvre en deux mouvements. Pourtant lorsque j’ai commencé à écrire j’avais la nécessité d’écrire trois mouvements… Que fallait-il faire, changer le titre ? N’écrire que deux mouvements ? C’est peut-être la peinture qui m’a donné une autre lecture et un autre imaginaire. Pendant l’écriture de la pièce, j’ai découvert les peintures de Jérôme Bosch et quelques mois plus tard visité le Musée Dali à Figueras… Et j’ai compris que mon Diptyque serait deux mouvements qui entoureraient une pièce centrale : le Diptyque entourant la caresse, la caresse étant la caresse de la main rugeuse, le mouvement central qui est la pièce pour clavecin seul…

Le titre des mouvements. L’œil glissant, la jambe fuyante ou la main rugueuse pourraient être des personnages d’un tableau de Jérôme Bosch ou d’un tableau surréaliste. Il y a un coté décalé dans les titres qui me plait et qui apporte de l’absurde, de l’ironie, de la farce et, à mon sens, donne du recul afin de mieux exprimer les choses profondes et sérieuses. 

La commande. L’écriture de cette partition a reçu une bourse d’écriture de la Fondation Marcelle et Robert de Lacour pour la musique et la danse.

 

instrumentation

1 clavecin
1 flûte basse (+piccolo)
1 hautbois baryton
1 clarinette contrebasse
1 violon
1 violoncelle

détails

durée 25′

création le 29 novembre 2016, Arsenal de Metz, Vincent Bernhardt clavecin, Jean-Pierre Pinet direction, Ensemble Stravinsky

Bourse d’écriture de la Fondation Marcelle et Robert de Lacour

audio

 

représentation

dernier concert

29 novembre 2016 à l’Arsenal de Metz